Alors voilà, nous avons festoyé à Noël et nous allons probablement recommencer dans quelques jours pour saluer l’an neuf (enfin dix-sept plutôt !), nous avons pris nos bonnes résolutions et profiter au maximum des cadeaux…mais dans quelques semaines, strass et paillettes seront derrière nous et notre quotidien reprendra son cours normal.
Alors, entrons maintenant dans mon domaine d’expertise de façon plus sérieuse: pourquoi ai-je voulu orienter mon coaching vers les futures et jeunes mamans ?
J’ai la conviction que l’on trouve son domaine de prédilection au cœur de quelque chose qui nous touche parce que nous y avons été confrontées. Et en effet, si j’ai eu la chance, il y a 15 ans d’ici d’avoir une grossesse vraiment facile à gérer physiologiquement parlant (car émotionnellement j’étais en deuil mais je vous en parlerai dans une prochaine chronique), à 15 jours du terme, j’apprenais que j’allais passer par la case « césarienne » pour cause de bassin trop étroit ! Moi qui espérais accoucher sans péridurale, qui avait pris des cours de sophrologie, fait le l’aquagym et qui aurait presque envisagé d’accoucher à la maison, dans mon lit, voilà que j’allais subir une véritable opération ! La peur m’a littéralement envahi, a pris toute la place et j’ai passé mes derniers jours de grossesse à pleurer.
Et c’est là que l’entourage intervient (ou pas, ou mal !). J’ose imaginer qu’il s’agissait d’une bonne intention mais m’entendre dire que « le principal est que le bébé aille bien » ; que « je ne serai ni la première ni la dernière à qui une césarienne est imposée » ; que « c’est bien plus grave quand c’est fait en urgence et qu’on n’y est pas préparée » etc, etc, etc…moi ces mots-là ne calmait pas ma peur et ne m’ont fait aucun bien ! Que du contraire ! Ce genre de réaction ne peut qu’instaurer un sentiment de culpabilité !
Quand j’étais au plus mal avec mon ressenti, que je me bagarrais contre moi-même entre l’impatience de tenir mon bébé dans mes bras et la peur liée à l’intervention. Quand j’aurais tout donné pour l’éviter mais qu’il fallait pourtant bien passer par là. Quand la peur m’a fait dire n’importe quoi et que de ce fait, certain(e )s ne se sont pas gêné(e )s pour douter de mes capacités d’être une bonne mère…Je me suis sentie bien seule !
J’ai eu la chance d’avoir une gynécologue très à l’écoute, qui a pu me rassurer sur la partie médicale de mon futur accouchement : en me décrivant l’intervention, en me disant qu’elle serait là, que l’équipe en place était super, et c’est vrai que c’était réconfortant. Mais pour m’ôter ma culpabilité, m’assurer que je serais à la hauteur de ce que je ressentais comme une épreuve avant d’endosser mes nouvelles responsabilités et bien, il n’y avait personne.
Les années ont passé, des amies sont à leur tour devenues mamans. Si certaines ont eu l’accouchement dont j’aurais rêvé, elles ont parfois galéré durant des mois pendant leur grossesse. Souvent, elles faisaient le même constat : Pour l’entourage la grossesse équivalait à un bonheur total !
Cet enfant on l’a voulu, on l’a programmé, il s’est enfin annoncé et à partir de là, c’est comme si il n’était plus question d’avoir un souci, un doute, un ras le bol. Et pourtant les nausées, les kilos, les cernes, les nuits blanches, les ennuis gastriques, les difficultés de se mouvoir, la rétention d’eau, j’en passe et des meilleures, ne sont pas une légende. Et parfois, même si l’on échappe à tout ça, la tristesse ou la lassitude peuvent être omniprésente !
Avoir une oreille compatissante quand on a envie de lâcher prise est parfois compliqué, se trouver devant quelqu’un qui ne vous « jugera » pas n’est pas toujours simple non plus.
C’est votre grossesse, vos ressentis et vous avez parfois les émotions en pagaille. Mon rôle est d’aider les futures et jeunes mamans à rester le plus sereines possible et à leur offrir un regard objectif et bienveillant. Celui-là sans doute que j’aurais aimé recevoir il y a 15 ans !
Néanmoins, il me faut attirer votre attention sur des symptômes à surveiller de près : des changements d’humeur persistants, des soucis fréquents d’insomnie, d’endormissement et même une incapacité à ressentir de la fatigue, des troubles de l’appétit, une agitation intense ou un manque d’énergie flagrant, des angoisses perpétuelles, du désespoir, des envies suicidaires…Dans tous ces cas de figure, parlez-en à votre médecin ou sage-femme afin que ceux-ci puissent vous épauler de la façon la plus adéquate.
Alors voilà, on se connaît un peu mieux désormais. Au fil de mes chroniques, j’espère vous apporter des conseils mais aussi de l’humour, de l’accompagnement mais pas du dirigisme.
Et pour finir en beauté, je vous donnerai un petit exercice à faire qui permet de garder un bon moral ! Faites la liste de toutes les bonnes choses que vous a apporté votre grossesse (si, si il y en a !) Vos cheveux sont plus beaux ? On vous cède la place dans les transports en commun ? Quoi d’autre ?
Allez hop, à vos cahiers, claviers ou plume
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