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Je m’accroche à ma bouteille…

          Le mot que vous aviez proposé à Corinne était bouteille…

  • Etrange existence que la nôtre, de la cîme au gouffre, il n’y a qu’un pas!
    Alors qu’hier, tous les bonheurs du monde inondaient nos vies, le lendemain, nous pouvons essuyer les plus terribles revers…
    Ainsi est la vie et il faut louvoyer sur ses océans tumultueux.
    Quand le soleil brille, les coeurs sont à la liesse, les fûts en perce; insouciants face à un futur incertain; on donne et s’adonne à
    la douceur du moment présent sans que rien ne vienne perturber ces purs instants de bonheur.
    Mais par contre, lorsque le destin s’entête à vous plonger dans l’obscurité; il est bien difficile d’encore percevoir les rayons de cet
    astre chaud qui, hier encore, vous faisait virevolter.
    Lorsqu’on descend, pas de bouteille d’oxygène, pas de masque, c’est l’asphyxie!
    Dans les limbes de cet abysse, on tente de prendre une petite respiration, une bulle d’air passant par là, bien rare!
    Dès lors que le marasme noircit la toile de nos esprits, une lueur semble apparaître pour certains; elle ressemble à une sirène,
    à une déesse… à une bouteille.
    Malgré les aspérités auxquelles nous pouvons nous raccrocher afin de nous hisser la tête hors de l’eau, ces derniers choisissent
    de faire confiance à cette jolie inconnue et empruntent la voie toute tracée de celle-ci.
    Ils se sentent piégés, serrés, pris à la gorge comme la lie sur la paroi d’un goulot..quoi de plus simple alors que de tirer le bouchon
    et de boire un petit coup.
    Un coup, deux coups, trois puis quatre et finalement celle qui fut une lumière dans un moment ténébreux se transforme tout à coup en harpie;
    bouteille diabolique traînant dans son sillage une cohorte de déboires alcoolisés.
    Heureusement, le libre arbitre permet à d’autres de ne pas emprunter ce chemin.. parce que leur caractère est peut-être autrement forgé,
    parce que leurs amis préfèrent partager la bouteille au lieu de leur aplatir sur le sommet du crâne sans motif apparent …
    Chanceux? Possible mais toujours est-il qu’entre oxygène et vinasse, ils ont choisi la plus lourde et la plus salvatrice des bouteilles!
    Si je vous parle ainsi de ces bouteilles, ne croyez pas que j’en maîtrise l’entièreté du sujet… mais c’est simplement qu’à force de rencontres,
    d’expériences; on finit par prendre de la bouteille!
    Prendre de la bouteille, que voilà une jolie manière de parler de vieillir 😉
    Comparer ainsi la vie à une bouteille me semble ne pas être un phénomène tout nouveau. Autrefois, je vous parle ici de l’antiquité, nos ancêtres
    égyptiens utilisaient une clepsydre pour mesurer le temps. Cette horloge antique faisait simplement couler de l’eau dans un récipient gradué..c’est un peu
    l’aïeul du sablier que nous connaissons toujours, outil incontournable de la cuisinière.
    Il faut dire qu’en matière de bouteille, l’antiquité représente un sacré paquet de casiers.
    Je voudrais terminer ma bouteille …mais pas seule, ce serait bien triste.
    Le soleil, même timide, nous honore de sa présence; profitons-en pour déboucher une bonne bouteille et trinquons en famille, entre amis.
    Récoltes brassicoles, viticoles, partageons ensemble ces moments goûteux.
    Et si jamais, par je ne sais quel tour du sort, vous étiez perdu et seul devant un verre vide; je vous invite à jeter une bouteille à la mer..
    Cela vous fait sourire? Vous vous dites surement : « quelle utopiste, celle-là »?? Qui sait ce que je suis réellement et pour le savoir, il faudra encore
    vider quelques bouteilles mais ce que je sais, c’est que chaque bouteille lancée à la mer, chaque rêve, chaque désir peut rencontrer votre route si
    c’est votre volonté!
    A votre bonne santé

Corinne,

Pour Zelles Ô Féminin

Zelles

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