Billets d'humeur Poésie

Ton cœur, ailleurs

J’aurais pu être ta princesse, ta déesse,
Ta comtesse, ta source de vie et d’ivresse,
Ta diablesse, ta maîtresse et sur ta peau,
L’esquisse d’une caresse. Un beau cadeau,
Une ritournelle de liesse, une kermesse,
Jamais un fardeau. Jusqu’à flatter ton ego.
Baiser tes lèvres qui acquiescent,
Me rallier à des moments de faiblesse,
Te retenir par ma patience, au fil de ma délicatesse.
Taire ces silences obscurs qui me blessent,
Mes doigts impurs qui, sur ton épiderme,
Se pressent comme on savoure un fruit mûr.
Mes mains qui se promènent et t’entraînent
Vers une infinie et affligeante détresse.
Apprendre à connaître par coeur cette rengaine.
Etre ce qu’est une femme : miel ou tigresse,
Ogresse, un jour, douceur, toujours.
T’aimer comme on aime d’amour, dans un murmure.
Laisser tomber mes barrières d’altesse.
Nous emmener dans une forêt enchanteresse
Là où mon corps de pécheresse
Aurait réduit à néant nos forteresses.

 

Kaboompics


J’aurais pu être ta gonzesse, ton hôtesse,
Ton puits de plaisir, ton élixir de sauvagesse,
Passer mes dimanches à la confesse,
Laisser de côté ma morale et ma sagesse.
Courir le guilledou, te sauter au cou !
Disposer des bises rouges sur tes joues.
Te faire rougir à l’aune de tes soupirs.
Mais loin s’en faut pour que je transgresse
Mes lois et de mes croyances, leur étroitesse.
Sous le voile d’une profonde tristesse,
Je préfère qu’on ne se laisse
Pas tenter par une insatiable hardiesse.
Je t’emporte dans mon sillage de tendresse
Oh oui, tant de tendresse ! Si tu savais….
Le coeur en berne tel ma jeunesse
Qui s’en va ou qui, simplement, régresse.
Je m’incline dans mon alcôve de paresse.
Je verse des larmes de sang et de maladresse.
Je t’écris ces vers meurtris de poétesse
Même si je ne connais pas ton adresse.

 

Zelles

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