Car c’est important de prendre soin de la nature…
En Wallonie, 18% des espèces de papillons ont déjà disparu et les deux tiers des espèces restantes sont menacées. Et à Bruxelles? L’atlas des papillons de jour de la Région de Bruxelles-Capitale (éd. 2010) recense pas moins de 18 espèces (39%) qui ont disparu ces dernières années et 13 autres espèces (28%) qui sont devenues rares. Les causes de disparition sont multiples, mais on peut évoquer la raréfaction et la banalisation des milieux, et l’utilisation massive de pesticides.
Vous pouvez agir :
- Dessin: V. Goossens
Les aménagements favorables aux papillons.
Diversifiez autant que possible les milieux. En fonction des caractéristiques du jardin, vous pourrez laisser une place pour la haie d’espèces indigènes, le prés fleuri et le coin des annuelles, le potager, les orties, le coin des plantes aromatiques, le verger dans lequel sont laissés de vieux arbres à cavités, le mur de pierres sèches, les plantes grimpantes, le coin compost, le tas de bois et de feuilles, une mare avec une plage de sable ou de graviers pour permettre aux papillons de se désaltérer.
Les plantes favorables aux papillons.
De manière générale, privilégiez les plantes indigènes, plus intéressantes pour les papillons que la plupart des horticoles ou des exotiques.
En général, les oeufs sont pondus sur la plante dont se nourrissent les chenilles. Ces plantes nourricières s’appellent des plantes hôtes. Exemples? L’ortie, la carotte sauvage, les graminées… Fiches conseils et liens amis
Pour les papillons adultes, prévoyez quelques plantes riches en nectar et dont les floraisons sont étalées sur la saison. Attention, de nombreuses plantes ne secrètent de nectar que si elles ont assez d’eau. Arrosez-les par temps trop sec. Quelques exemples de plantes riches en nectar? Le pissenlit, la marguerite, la reine des prés… Vous en trouverez d’avantage sur notre fiche conseils.
Et que penser du Buddleia?
Cette espèce a été introduite de chine comme arbuste ornemental. Sa richesse en nectar lui a valut le nom commun de « arbre à papillon ». S’il est vrai qu’il attire nombre de ces insectes, il ne faut pas oublier d’offrir aux papillons les plantes hôtes dont ils ont besoin pour déposer leurs oeufs, ni de consacrer une partie du jardin à l’aménagement de refuges pour l’hiver. Par ailleurs, dans certains milieux, le buddleia peut devenir envahissant et mettre en péril la végétation indigène. En conséquence, renoncez à l’installer au jardin. Si cela vous est difficile, préférez une variété stérile, ou coupez les fleurs fanées avant qu’elles ne se transforment en graines.
Que faire pour aider les papillons à passer l’hiver?
Beaucoup d’espèces passent la mauvaise saison à l’état d’oeufs. Certaines sous forme de chrysalides ou de chenilles. D’autres à l’état adulte. Il est donc utile de leur réserver des espaces tels que massif de lierre, arbre creux, vieux mur et tas de bois et de feuilles mortes, de laisser accessibles l’un ou l’autre remise, cave ou grenier. Laissez-leur la possibilité de sortir à tout moment du bâtiment pour éviter de mourir enfermé au printemps.
Encore quelques petites astuces?
Et puis bien entendu, bannissez désormais l’usage des produits chimiques au jardin. De nombreuses méthodes alternatives existent.
Lors de l’entretien du jardin, pensez à réserver de nombreuses zones refuges pour les papillons. Evitez le plus souvent que possible les outils trop brutaux (tondeuses qui hachent l’herbe, broyeurs, etc.); pensez aux oeufs, aux chrysalides ou aux insectes adultes qui réagissent au danger en se laissant tomber au sol. Eviter de nettoyer systématiquement le jardin, entre-autre la prairie dont vous préserverez une zone non fauchée. Les herbes coupées, les branches taillées ne doivent pas être brûlés mais compostées pour permettre aux chenilles et chrysalides qui s’y trouvent peut-être de se mettre à l’abri ou de finir leur développement. Cette matière organique qui se décompose est favorable à la survie de nombreuses espèces d’insectes qui s’en nourrissent ou s’y abritent l’hiver. Les tiges sèches et creuses de certaines plantes peuvent être laissées en place l’hiver pour favoriser l’hibernation de beaucoup d’espèces qui s’y réfugient et n’être coupées qu’au printemps. Un vieux pommier ou un vieux chêne sont intéressants par leur feuillage mais aussi et surtout par les cavités qu’ils peuvent comporter et qui servent d’abri à de nombreuses espèces animales.
Source : Natagora
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